Fabien Roussel appelle à relocaliser l’industrie, pour l’emploi et l’écologie

Fabien Roussel appelle à relocaliser l’industrie, pour l’emploi et l’écologie

Mardi, Fabien Roussel s’est rendu dans la Sarthe pour rencontrer les salariés du secteur automobile et soutenir la réindustrialisation du pays, alors que les promesses gouvernementales restent bien trop souvent lettre morte.

Le Mans (Sarthe), envoyée spéciale.

Au pied de l’usine Renault Le Mans (Sarthe), les drapeaux rouges de la CGT fendent l’air. « Je contribue à fabriquer un véhicule que je ne pourrai jamais m’acheter. J’aime mon travail, mais mon salaire ne suit pas. J’aimerais mieux en vivre », fustige un ouvrier.

Alors que les salaires des Français stagnent, les véhicules sont de plus en plus chers. « Nous avons besoin d’une grande industrie dans notre pays qui permette de garantir un emploi avec un bon salaire et de bonnes conditions de travail pour que chacun puisse vivre dignement », insiste Fabien Roussel auprès des syndicalistes.

Malgré les belles promesses gouvernementales pour le développement de l’industrie française à la suite de la crise du Covid, cinq ans après aucune amélioration n’est remarquée par les ouvriers. Des usines ferment ou sont délocalisées, les salaires sont gelés, les carrières avant la retraite se rallongent… Pour y faire face, le PCF s’est lancé dans une campagne nationale pour défendre la réindustrialisation. « L’argent public et les aides aux entreprises doivent être conditionnés au maintien de l’emploi en France. C’est une règle d’or qu’on doit mettre en place, affirme Fabien Roussel. Relocaliser est le meilleur moyen de retrouver une indépendance, une souveraineté économique véritable. »

Relocaliser pour sauver l’emploi

« Les chiffres montrent que la production hexagonale de véhicules a beaucoup plus chuté que la vente. Pour retrouver notre indépendance financière, nous devons relocaliser puisqu’une grande partie de nos usines sont parties à l’étranger, comme en Roumanie, en Slovénie ou en Chine », analyse-t-il devant un panneau publicitaire représentant un châssis de Renault 5. En discutant avec les ouvriers, l’élu apprend que les pièces produites dans cette usine s’en vont à l’étranger pour être assemblées avant de revenir en France.

« Le bilan carbone de cette délocalisation dépasse l’entendement. Le climat et l’emploi sont menacés. L’ensemble des pièces automobiles doivent être fabriquées dans l’Hexagone », argumente-t-il. « Bien sûr qu’il faut décarboner l’industrie automobile, l’adapter au dérèglement climatique, mais comment créer l’industrie de demain, sans donner du travail à tous ces travailleurs et tous ces salariés ? » renchérit Hoël Le Moal, cosecrétaire de la section PCF du Mans.

Grâce à son ancrage dans le secteur, le site industriel du Mans n’est, pour l’heure, pas menacé de fermeture. Mais la délocalisation continue de ravager la région. À la fin du mois d’avril, l’équipementier automobile Valeo, à La Suze-sur-Sarthe, va mettre un terme à sa production en laissant 250 salariés sans emploi.

Même problématique dans la ville d’Allonnes, où la possible fermeture de l’usine NTN, spécialisée dans la fabrication de joints de transmission pour l’automobile, risque de laisser sur le carreau près de 127 employés. « Nous ne devons pas attendre que des usines ferment pour agir. Cette bataille pour l’industrie est un projet d’avenir. Elle va durer des mois, voire des années, mais nous ne devons pas baisser les bras », insiste Hoël Le Moal.

 

Site l'Humanité : https://www.humanite.fr/environnement/delocalisation/fabien-roussel-appelle-a-relocaliser-lindustrie-pour-lemploi-et-lecologie

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste, est attendu en Sarthe mardi 4 mars

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF) sera en Sarthe, ce mardi 4 mars 2025. Au programme : échanges avec des syndicalistes de l’hôpital et de l’industrie automobile ainsi qu’avec des élus locaux, au Mans.

Fabien Roussel, secrétaire nationale du Parti communiste français (PCF) se déplacera au Mans (Sarthe), mardi 4 mars 2025. C’est la fédération sarthoise de son parti qui l’a annoncé. Le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2022 (il avait recueilli 2,82 % des suffrages) va rencontrer des syndicalistes de l’hôpital et de l’industrie automobile « pour échanger sur ces secteurs en crise profonde », selon le communiqué.
Réunion publique

À l’approche des élections municipales de 2026, il va également rencontrer des élus locaux « sur leurs conditions d’exercice ». La journée va se poursuivre à 16 h, avec une prise de parole publique, devant l’usine Renault du Mans, et se conclure par une réunion publique sous la forme « questions sans tabou », à 18 h 30, à la salle Henri-Barbin. Selon la fédération sarthoise du PCF, cet échange « permettra aux participants de poser des questions, lors d’un échange ouvert, franc et fraternel ».

Pour les élections municipales de 2026 au Mans, le PCF veut « se mettre au service d’un travail collectif »

La section du PCF au Mans (Sarthe) prépare les élections municipales. Dotée d’un programme, elle tend la main aux forces de gauche pour mener un « travail collectif ».

Après la droite et le centre ou encore les partis d’extrême-droite (RN, Reconquête), c’est au tour d’une partie de la gauche d’avancer ses pions pour les élections municipales de 2026 au Mans.

Ce jeudi 23 janvier 2025, la section du Parti Communiste Français (PCF) du Mans a présenté ses axes programmatiques et sa stratégie pour ces échéances électorales.

Pour les municipales, le PCF entend faire « un travail collectif »

Les élections municipales se tiendront dans un peu plus d’un an et les partis politiques commencent à s’activer. C’est le cas de la section mancelle du PCF qui a commencé à entrer en contact avec les différentes forces de gauche pour préparer l’échéance.

C’est quasi sûr qu’il n’y aura pas de liste PCF. On n’a pas l’intention de partir seul.

Hoël Le Moal, co-secrétaire de la section PCF du Mans

Si le PCF a bien sûr la possibilité de se lancer seul dans la course, Hoël Le Moal insiste : « on veut se mettre au service d’un travail collectif avec les différentes organisations de gauche y compris de la majorité sortante ». Pour l’heure, la section locale a eu des retours sauf du côté du PS.

Dans tous les cas, les arbitres de la voie à suivre seront la centaine d’adhérents du PCF manceau. « Ce sont eux qui seront les décisionnaires. On a une assemblée générale le 29 janvier. »

Reste à voir quelle sera la position de l’actuelle majorité municipale qui compte dans son équipe des élus de sensibilité communiste, celle des élus d’opposition du groupe Citoyen, Écologiste et Solidaires (CES) et des Écologistes.

Logement, transition écologique, sécurité… les axes du programme

Depuis un an, le PCF s’attelle à la rédaction d’un programme décliné en dix axes majeurs en vue des municipales. Le PCF met l’accent sur les questions du logement, de la transition écologique ou encore de la sécurité.

Alors que plus de 10 000 demandes de logements sociaux sont en attente sur la Métropole, le PCF souhaite que la création de logements soit un axe majeur du prochain mandat. Rénovations, réappropriation de logements vacants, plus de contrôle pour les logements Airbnb… sont des pistes envisagées.

Les autres axes en vue des élections municipales

– Sur le volet énergétique, « on souhaite la création d’une régie publique de l’énergie afin de maîtriser l’énergie produite localement », rapporte Emmanuel Brasseur. Le PCF milite pour la poursuite du développement des énergies renouvelables.
– La gratuité des parkings du centre hospitalier du Mans et d’autres établissements de santé.
– Favoriser l’implantation de maraîchers, utiliser les serres municipales.
– Poursuivre la végétalisation de la Ville notamment « des places minérales » pour limiter les îlots de chaleur et dépolluer les anciens sites industriels.
– Créer une permanence d’urgences médicales de nuit, pour les urgences légères.
– Mettre en place une tarification sociale sur l’eau.
– Créer un centre d’accueil pour les victimes de violences sexuelles et sexistes.
– Avoir un Ehpad public supplémentaire.

« On souhaite une médiation sociale renforcée et on veut remettre de l’humain sur les questions de sécurité », appuie Emmanuel Brasseur, conseiller municipal à Arnage et animateur du travail sur les municipales. Il considère qu’il ne faut pas développer davantage la vidéosurveillance mais que l’existant doit rester.

Quid de la transition écologique ? Les membres de la section locale saluent l’exemption de la ZFE qui aurait fait peser l’interdiction sur des populations précaires. Ils comptent néanmoins peser pour aller vers la gratuité des transports en commun ou pour la mise en place de parkings gratuits en entrée de ville.

Après l’annonce de la fermeture de Valeo à La Suze, un débat public sur l’avenir de la filière auto


l’initiative de partis de gauche (PCF, PS, EELV et CES), un débat public ouvert à tous est organisé, lundi 16 décembre 2024, à La Suze-sur-Sarthe, pour réfléchir à l’avenir de la filière automobile en Sarthe. Après l’annonce de la fermeture de l’équipementier automobile Valeo dans la commune.

Mercredi 27 novembre 2024, les quelque 270 salariés de Valeo, à La Suze-sur-Sarthe, avaient confirmation que leur usine allait fermer. Une annonce qui, bien qu’attendue, « est une catastrophe humaine pour les salariés et leurs familles. C’est un coup dur aussi pour la commune, qui va subir les répercussions économiques d’une telle décision », estime la fédération sarthoise du Parti communiste français.

Alors, à son initiative et avec l’appui d’autres partis de gauche (Parti socialiste, Europe Écologie Les Verts et le groupe Citoyen, écologiste et solidaire), le PCF sarthois a décidé d’impulser un « grand débat public sur l’avenir de la filière automobile. Un temps d’échanges contradictoire afin que des propositions alternatives soient mises en lumière, à l’opposer des politiques de désindustrialisation menées par les gouvernements successifs ».

Quel avenir pour l’industrie automobile en Sarthe ?
Car, au-delà du cas de l’équipementier Valeo, « c’est toute la filière automobile qui est impactée par ces orientations et si l’industrie automobile représente encore 10 000 emplois en Sarthe, qu’en sera-t-il demain ? », interroge le PCF 72.

c’est donc la question qui sera posée, lundi 16 décembre 2024, à la salle des fêtes de La Suze-sur-Sarthe. Outre les forces de gauche, « le Medef, l’UIMM et les élus politiques locaux et régionaux sont également invités. Ce débat permettra aussi de donner la parole aux salariés et à la population. »

Lundi 16 décembre 2024, à partir de 19 h 15, à la salle des fêtes de La Suze-sur-Sarthe.

Relocaliser l’industrie automobile française

FABIEN GÂCHE – Un ouvrier au parlement européen

En quelques décennies, la financiarisation qui s’est imposée à l’industrie automobile française a conduit à une succession de délocalisations et de fermetures de sites avec :

• Une perte de plus de 120 000 emplois (-40 %) pour toute la filière entre 2006 et 2023.

• Une production française de véhicules assem-blés divisée presque par 3 (de 3,4 à 1,2 millions en 2023), avec un seul véhicule fabriqué en France dans le Top 10 des ventes en 2023.

• Des gammes de véhicules Renault/Stellantis toujours plus gros, plus puissants, plus chers et toujours plus inaccessibles au plus grand nombre !
2023, il fallait 20,5 SMIC pour s’acheter une voiture neuve (prix moyens) contre 14,7 il y a 20 ans.

• La balance commerciale de l’industrie automobile a atteint un déficit d’environ 19 milliards d’euros en 2022. Et pendant ce temps-là, des fonds publics et dividendes à gogo…

• 5,8 milliards d’euros de fonds publics ont été versés à la filière automobile française depuis 2020 qui s’ajoutent aux mesures publiques de soutien aux entreprises qui frôlent les 200 milliards d’euros.

• En 2023, près de 100 milliards d’€ de dividendes ont été versés aux actionnaires du CAC 40. quand la part des salaires dans la valeur créée par les salariés est passée de 81 % en 2009 à 53 % en 2019.

En votant le 9 juin pour la Liste « Gauche Unie pour le monde du travail », nous nous doterons de députés européens qui agiront pour une Europe au service des peuples !

Ensemble reprenons la main pour que cesse la multiplication des contraintes pour les populations européennes et la complaisance vis-à-vis des riches, des puissants et des grandes entreprises !
Nous n’avons plus à supporter la double peine entre délocalisations, chômage, hausse des carburants, restrictions de circulation et en prime, subir un discours moralisateur et culpabilisant sur la nécessité de « changer nos comportements individuels ». Une autre voie est possible.

Tous, devons pouvoir travailler dans de bonnes conditions avec un juste salaire et accéder à la mobilité la plus vertueuse pour nos différents déplacements avec notamment, l’accès à un petit véhicule électrique populaire fabriqué en France pour nos déplacements quotidiens (aller chercher les enfants à l’école, faire les courses, aller au travail…).
Il n’y aura pas de lutte efficace contre le réchauffement climatique si l’accès à la mobilité durable reste réservé à la minorité aisée des grands centres urbains.

Avec nos députés européens, nous obtiendrons :

La relocalisation en France des activités industrielles et d’ingénieries de toute la filière automobile intégrant toute la chaîne de valeur (constructeurs, équipementiers, sous-traitance…) et pour toutes les technologies (thermique, électrique, hybride…). L’harmonisation des conditions sociales des travailleurs.es européens (salaires, temps et conditions de travail…) avec l’augmentation des salaires, indexés sur l’inflation, pour tordre le cou à leur mise en concurrence.

Le développement d’une offre de transport périurbaine ferroviaire afin de répondreaux besoins de transport collectif dans les zones rurales.

La fin des aides publiques aux entreprises sans contrepartie. Toute aide doit être conditionnée à des critères sociaux et environnementaux. Le financement de la R&D pour décarboner progressivement les carburants (biogaz,e-carburant…). Des prêts à taux zéro pour acquérir un véhicule neuf.

 

Le 9 juin,
Reprenons la main

Votons pour la liste
« Gauche unie pour le monde du travail »

Le PCF, LFI et la question palestinienne

Le PCF est accusé par certains à gauche de tiédeur dans son soutien à la cause palestinienne. Une telle accusation est infondée. Fidèle à sa ligne historique, le PCF soutient sans ambiguïté la cause palestinienne et le fait avec les termes qui sont adaptés.

Lire l’article de Noël David Docteur en histoire contemporaine et chargé d’enseignement vacataire à l’Université de Lille. Président de la LDH 62 en cliquant ici.

Réponse de Pierre Ouzoulias à Ersilia Soudais

A Ersilia Soudais, députée LFI, qui considère que « le débat d’aujourd’hui sur la laïcité est un leurre et qu’elle est utilisée comme un bouclier par le RN et ceux qui reprennent son idéologie pour cacher leur islamophobie », Pierre Ouzoulias, sénateur communiste, lui apporte une réponse.